Du 30 octobre au 3 novembre 2012 s’est tenu à Dakar, sous l’égide de l’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal (ANSTS) et du comité « Pays en développement » de l’Académie des sciences (Coped), un important colloque consacré au thème « Sciences, enseignement et technologie pour le développement de l’Afrique ».
Dépassant par ses ambitions et ses réalisations le cadre et la discussion habituels des colloques dévolus à la recherche et au développement, cette importante rencontre (où fut représentée la quasi-totalité des pays de l’Afrique francophone, mais aussi de certains pays africains anglophones et lusophones) visait, au départ, deux grands objectifs. L’un était de faire le point sur l’état de la recherche et de diverses technologies associées, mais aussi de l’enseignement universitaire ou privé, à l’ère de l’enseignement à distance. L’autre, à caractère plus stratégique et politique, s’efforçait d’examiner le rôle des académies européennes dans le développement de l’Afrique via la mise en œuvre du « plan d’action consolidé » (PAC) dans le domaine de la science et de la technologie.
Ce colloque, inauguré par le Premier ministre du Sénégal, bénéficia donc de la participation, au plus haut niveau, des grandes agences et des organismes africains et français en charge de la recherche, de l’enseignement universitaire, ainsi que de multiples instances internationales venues d’Amérique, d’Asie et d’Europe.
Enfin, et puisque les regards étaient tournés vers l’avenir et l’essor de l’Afrique, principalement subsaharienne (mais aussi de l’Égypte et du Maroc), 70 communications de jeunes chercheurs africains, dans six secteurs disciplinaires critiques pour le développement, furent présentées tout au long du colloque, avec l’ambition de faire mieux connaître les succès de la recherche africaine.
Le présent numéro des Comptes rendus de l’Académie des sciences – série Biologies – comprend une sélection d’articles consacrés, pour la plupart d’entre eux, aux recherches en cours dans le domaine des sciences de la vie et du développement. Des problématiques concernant la santé, l’hygiène publique, la lutte contre les agents pathogènes, l’émergence des maladies de transition, mais aussi le vaste domaine intégrant agriculture, climat, hydrologie, environnement, y sont donc développées.
D’autres contributions, relevant plus directement de projets, d’actions de terrain et de stratégies de développement, devraient paraître dans la revue internationale « Field ACTions » (FACTS’ Sciences), créée il y a quelques années par notre confrère, le professeur Philippe Kourilsky.
Que soient remerciés ici le professeur Pierre Buser et le docteur Henri Wajcman, qui ont bien voulu ouvrir cette série des Comptes rendus à la publication de ces divers articles issus des présentations au colloque de Dakar. Nos remerciements vont également au professeur Michel Delseny et aux nombreux confrères qui nous ont apporté leur aide dans la sélection des manuscrits.
L’Académie des sciences et l’ANTS sont fières de pouvoir ainsi apporter leur contribution à ce nouveau « regard » sur la jeune Afrique scientifique, laquelle symbolise l’espoir de tout un continent et ouvre la voie à de multiples partenariats renforcés dans le domaine de la recherche et de ses applications.