Editorial
This year we are celebrating the 250th anniversary of the creation of the first Veterinary School in France. This event is an exceptional opportunity to recall the memory of the pioneering work of Claude Bourgelat, but also to retrace the remarkable progress in Veterinary Medicine made during the last three centuries, at the interface between science, medicine and society.
Claude Bourgelat is, without doubt, the father of Veterinary Medicine in France, and more generally, in Europe. His career was extremely atypical. After studying law, and becoming a barrister, he radically changed direction and became the King's Equerry in 1740 at the age of 28. Then, in the same year, he became director of the equitation academy in Lyons, a school with a highly diversified vocation including equestrian arts, mathematics and music. Claude Bourgelat realized very quickly that over and above the care he had to bring to the exceptional horses he had under his responsibility, it appeared necessary to think more widely about the problem of Veterinary Medicine in different species. This reflection led him to create, in Lyons, in 1761, the first school of Veterinary Medicine, and then, 5 years later, the school in Maisons-Alfort. These two schools have, 250 years later, maintained their prestige, at the same time adapting to the modern evolution of science and medicine. In 1752, Claude Bourgelat was named a Corresponding Member of the Academy of sciences.
This celebration gives the opportunity to stress the close links which unite Veterinary Medicine and Human Medicine, which shows that both follow the same scientific and societal principles. It is enough, to be convinced of this, to see the importance of the continual exchange of researchers and of the communal themes between the two medicines. This observation, clear to all, has taken a more particular relief with the regular appearance of epizootics which are today at the centre of the preoccupations, caused by new infectious diseases which have appeared during the last thirty years.
This issue of the Comptes rendus de l’Académie des sciences, presenting the lectures given at the meeting “From the XVIII Century (le Siècle des Lumières) and the Veterinary School creation until now: 250 years of fighting against epizootics”, organised 20 September 2011 at the Fondation Del Duca of the Institut de France by the Academy of Sciences in partnership with the National Academy of Medicine, recalls the major steps in this adventure.
Éditorial
Nous célébrons, cette année, le 250e anniversaire de la création de la première école vétérinaire en France. Cet événement représente une occasion exceptionnelle pour rappeler la mémoire de l’œuvre pionnière de Claude Bourgelat mais aussi pour retracer les progrès remarquables de la médecine vétérinaire au cours des trois siècles derniers à l’interface de la science, de la médecine et de la société.
Claude Bourgelat est, sans conteste, le père de la médecine vétérinaire en France et plus généralement en Europe. Son parcours fut extrêmement atypique. Après des études de droit et une fonction d’avocat, il change radicalement d’horizon et devient Écuyer du Roi en 1740, à l’âge de 28 ans. Puis il prend, la même année, la direction de l’Académie d’équitation de Lyon, une école à la vocation très diversifiée incluant outre l’art équestre, les mathématiques et la musique. Très vite, Claude Bourgelat réalise qu’au-delà des soins qu’il doit apporter aux chevaux d’exception dont il a la charge, il apparaît nécessaire d’élargir sa réflexion au problème de la médecine vétérinaire dans différentes espèces. Cette réflexion le conduit à créer à Lyon en 1761 la première école vétérinaire, puis 5 ans après l’école de Maisons-Alfort. Deux écoles qui, 250 ans plus tard, ont conservé leur prestige tout en s’adaptant à l’évolution moderne de la science et de la médecine. En 1752, Claude Bourgelat est nommé Correspondant de l’Académie des sciences.
Cette célébration donne l’occasion de mettre en valeur les liens étroits qui unissent la médecine vétérinaire et la médecine humaine qui relèvent toutes deux des mêmes principes scientifiques et sociétaux. Il suffit pour s’en convaincre de constater l’importance des passages continuels des chercheurs et de la communauté des thématiques entre la médecine vétérinaire et la médecine humaine. Cette observation de portée générale a pris un relief très particulier avec l’émergence régulière d’épizooties aujourd’hui au centre des préoccupations majeures engendrées par les nouvelles maladies infectieuses survenues au cours de ces trente dernières années.
Ce numéro des Comptes Rendus de l’Académie des sciences qui présente les conférences remarquables données au colloque « Du siècle des Lumières et de la création des Écoles vétérinaires à nos jours : 250 ans de lutte contre les épizooties », organisé le 20 septembre 2011 à la Fondation Del Duca de l’Institut de France par l’Académie des sciences en partenariat avec l’Académie nationale de médecine, rappelle les grandes étapes de cette aventure.
Déclaration d’intérêts
L’auteur déclare ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.