Foreword
With the recent development of green technologies, the use of renewable raw materials plays a central role in the reduction of the contribution of processes incompatible with the rules of sustainable development. Thus plants, owing to their ability to produce a wide variety of molecules, have in recent decades motivated a growing interest in research on cosmetics. However, the use of plants is far from being a novelty and since ancient times, humans have used plants either for food, health or well-being, using chemistry to extract active ingredients. If there has long been a pharmacopoeia that lists plants for therapeutic use, studies in the field of traditional cosmetics are still not named in the writings. The concept of cosmetopoeia has therefore been currently developed to fill this gap. Unlike pharmacopoeia, as a standardized and codified catalog of the use of plants for medicinal purposes, cosmetopoeia would register the use of plants for body care and well-being. In this sense, cosmetopoeia represents an important part of the common history that unites humans and their environment, and aims at a better knowledge of traditional uses of plants for cosmetic purposes, but also at valorizing and preserving them while respecting biodiversity and sharing. Thus, the development of the concept of cosmetopoeia impulses a new momentum for the knowledge, conservation and promotion of this green gold that “phytodiversity” represents as a cultural and biological heritage in an equitable and sustainable way.
Through this thematic issue dedicated to cosmetopoeia, a few non-exhaustive and concrete examples of contributions to this field are presented.
Avant-propos
Aujourd'hui, avec le développement récent des technologies vertes, l'utilisation de matières premières renouvelables occupe un rôle central, et est en passe de réduire la contribution de procédés peu compatibles avec les règles du développement durable. Ainsi, les plantes, de par leur capacité à produire une très grande variété de molécules, ont-elles, durant ces dernières décennies, suscité un intérêt grandissant pour la recherche en cosmétique. Cependant, l'usage des plantes est loin d’être une nouveauté, et de tout temps les hommes les ont utilisées, que ce soit pour leur alimentation, leur santé ou leur bien-être, faisant appel, parfois même sans le savoir, à la chimie pour en extraire les principes actifs. S'il existe depuis fort longtemps une pharmacopée qui recense les plantes à usage thérapeutique, les travaux dans le domaine de la cosmétique traditionnelle sont encore peu recensés dans des écrits. Le concept de cosmétopée est aujourd'hui développé pour combler cette lacune. Ainsi, à l'image de la pharmacopée, registre normalisé et codifié de l'usage des plantes à des fins médicinales, la cosmétopée serait le registre de l'usage des plantes pour le soin du corps et son bien-être. La cosmétopée représente, en ce sens, un pan important de l'histoire commune qui unit les hommes à leur environnement, et ambitionne une meilleure connaissance des usages traditionnels des plantes à visée cosmétique en vue de les préserver, d'en optimiser la valorisation dans le respect de la biodiversité et du partage. Le développement du concept de cosmétopée impulse une dynamique nouvelle en faveur de la connaissance, de la conservation et de la valorisation, de manière équitable et durable, de cet or vert que représente la « phyto-diversité » en tant que patrimoine culturel et biologique de l'humanité.
Au travers de ce numéro thématique consacré à la cosmétopée, quelques exemples non exhaustifs de contributions concrètes à ce domaine sont présentés.